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sapionirique

Bien. Partout. Tout le temps.

Les premières pensées qui me viennent à l'entame de ce nouveau billet ne sont pas très claires pour moi : suis-je dans un état physique et psychologique assez satisfaisant pour avoir un regard non biaisé de la réalité ?


Certains d'entre vous l'auront peut être compris, je connais quelques soucis de santé sans grande gravité, mais qui me privent de l'usage de mon propre corps comme je le souhaiterais. Ajoutez à ceci quelques soucis d'ordre professionnel, et vous en déduirez que mon physique n'est pas loin d'être aussi mauvais que mon moral.

Bref, ça fait 6 mois que ça dure, et ça peut encore durer jusqu'à 18 mois supplémentaires !


Alors oui je crois que je suis en droit de m'inquiéter sur la façon dont Lolita perçoit désormais qui je suis devenu. Qui je ne serai peut-être plus jamais.


Pourtant elle est là. Bienveillante. Compréhensive. Patiente. Toujours à me rassurer sur mes états d'âmes, mes doutes. Fut un temps, c'est elle qui en avait le plus !

"Nous ne sommes pas dans la performance"

Pourtant, je n'arrive pas à m'enlever de la tête qu'elle m'offre bien plus que ce que j'aimerais lui donner. Qu'un jour elle se lassera, et la distance géographique qui nous sépare n'y sera peut-être pas pour rien.


J'ai souffert de ne pouvoir nous rencontrer de si longues semaines. Et je sais que c'est réciproque. Je sais aussi que rien que l'écrire lui donne un sentiment de culpabilité.


Sans fondement. Lolita et moi savions pertinemment qu'en entamant notre relation avec autant de kilomètres entre nous et autant d'aléas professionnels et familiaux, rien ne serait facile.


Et pourtant, à la louche ; 4 ans après nos premiers échanges de sextos ; 30 mois après notre premier rendez-vous ; nous sommes toujours là. Présents. Plus amoureux que jamais.


Ce qui n'aurait pu rester qu'une histoire de cul s'est mué en projet.


Tous les petits signes ressentis aujourd'hui m'en persuadent. Ils ne peuvent être le fruit de mon imagination.





Sa vitre qui se baisse et son doux parfum qui me titille les narines. Son sourire qui m'émeut à la première étincelle d'émail. Et ce premier baiser de la journée. Simple. Chaud. Sucré. Je crois que je serais resté de longues minutes encore, accoudé à sa portière alors qu'elle n'était même pas encore garée. Seuls au monde déjà.


Un peu plus tard, sa main qui se glisse dans la mienne. L'extrémité froide de ses phalanges, et la finesse de ses doigts qui croisent les miens. Connectés !


Et puis nos discussions.

Quand on se quitte, je me dis que je n'en ai retenu que 80%. Je suis trop déconcentré par tous ces petits détails de ce que la plupart appellent "le quotidien", et que je ressens comme du bonheur lorsqu'ils émanent de Lolita.


Elle me parle et je l'écoute assidûment. Mais il ne suffit que d'un rayon de lumière qui illumine ses cheveux, une étincelle dans ses yeux, un mouvement d'étoffe sur sa poitrine, une bretelle qui glisse, un sourire, et encore plus un rire ; et je ne pense plus qu'au désir qu'elle éveille en moi. J'en deviens sourd à ses paroles.


Hier, nous avions décidé d'aller randonner. Et je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadé que Lolita était indisposée. Une mauvaise interprétation de nos échanges par sextos les jours précédents vraisemblablement.

Et pour vous dire à quelle point je l'ai désiré : j'ai marché avec une demie-érection bien des fois. Avec une idée fixe en tête ; amener sa main alors dans la mienne, vers mon sexe. Et lui faire prendre conscience ô combien elle me fait bander, même quand elle parle de tout autres sujets qui n'ont rien à voir avec notre relation.

C'était bien cette frustration momentanée. Je savais parfaitement qu'à un moment où un autre nous allions faire une pause dans un petit coin tranquille.

Nous ne nous étions pas vu depuis de longues semaines, et comme nous le faisons habituellement lorsque nous nous retrouvons à l'hôtel, nous ne nous sommes pas jetés l'un sur l'autre pour une baise endiablée.

Non. Nous avons marché. Une petite heure je pense.


Un moment, j'ai bien vu une petite clairière avec de l'herbe épaisse sous les pins parasols. J'ai pensé à l'endroit idéal pour une pause, mais c'était tout de même un peu trop exposé.

J'ai opté plus loin pour un petit chemin dans les bois en lieu et place de la piste forestière plus à découvert. Mais les sols y paraissaient moins accueillants. Et plus nous prenions de l'altitude, moins ils l'étaient.

J'ai vu un peu d'ombre, de l'humus de résineux, mais de l'humus quand même ; et j'ai proposé une halte.

Et nous nous y sommes aimés.

Pas de longues étreintes effrénées à répétition, non. Mon corps ne l'a pas voulu. Il m'a même un peu rappelé à l'ordre à mon second orgasme. Il lui faut encore un peu de temps. Et à moi aussi pour assimiler que je suis toujours en convalescence.

J'aurais tellement voulu apporter plus de moments de plaisir à Lolita. Plus longs, plus intenses.

Les conditions n'étaient pas optimales, et l'on s'est donné ce que l'on a pu. Je sais que Lolita estime que c'est suffisant. Mais j'ai encore du mal avec ce concept tant que je ne devine pas les yeux de Mon Amoureuse quasi se retourner dans ses orbites. Signe qu'elle est au summum de l'abandon, de l'extase, du Nirvana. Ou bien quand elle gicle tout simplement en violents jets de cyprine.


Nous nous sommes rhabillés pour terminer notre balade. Toujours main dans la main, à en avoir les doigts moites. Mais n'y a t'il pas là encore le symbole liquide de notre amour, de nos ébats ? Symbiose d'esprits, symbiose des fluides.


En fin d'après-midi, nous nous séparions sans trop montrer notre désenchantement. Heureux d'avoir passés un excellent après-midi ensemble, mais non sans se poser la question du quand nous reverrions-nous.


Je rentrais serein à la maison. Sans ce petit nuage sur lequel je flotte habituellement. Mais comme mon esprit était joyeux ; heureux !


Je retardais le plus possible ma douche même. Et pour ne rien vous cacher, dès que je pouvais m'y prêter sans risque d'être surpris par ma famille, je plongeais ma main dans mon caleçon, à la rencontre de mon sexe. Et quand je remontais mes doigts sous mon nez, je me délectais des parfums d'amour de Lolita.


Je suis prêt à affronter l'impossible aujourd'hui. Et c'est toi Lolita qui me donne toute cette force. Continues de m'aimer autant que je t'aime. Même diminué.

Donnons-nous ce que nous méritons toi et moi : du bonheur.


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