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"Je plane"

J’aurais tout dévoilé à ma femme s’il le fallait. Mais il faut croire que mes mensonges sont bien ficelés. C’est tout juste si ce n’est pas elle qui m’a déposé à l’hôtel que j’avais réservé avec Lolita. Mais non, elle n’a pas posé de question, elle n’a pas attendu de voir ce qui allait se passer après son départ. Je l’embrassais d’un vieux baiser de 30 ans de vie commune puis elle filait à ses occupations.

 

Une demi-heure plus tard, j’embrassais Lolita d’un baiser torride après l’avoir serré fort dans mes bras. Je pensais alors pouvoir évacuer rapidement la pression accumulée durant l’organisation de cette rencontre adultère, mais finalement je mettais de longues minutes à récupérer. Même la douche n’en est pas venue à bout. Lolita oui.

 

Cette fois-ci, je ne l’ai pas déshabillée. Quand je quittais la salle de bain pour la rejoindre dans la chambre ; Lolita, allongée sur le lit, finissait d’enfiler son ensemble de lingerie à perles. Je les ai léchées puis sucées, ainsi que tout ce qu’elles essayaient de cacher. Mes mains se promenaient sur ses cuisses, puis son intimité, et je plongeais mon regard de loup dans ses yeux remplis d’enchantement.



Après 6 mois d’abstinence, rapidement mes lèvres remontaient au contact des siennes et mon sexe se frayait un chemin entre les perles. Il était désormais seul à être tendu.

 

Les notifications et les sonneries pouvaient bien retentir sur nos téléphones respectifs, nous n’y donnions pas suite immédiatement. Mais entre deux parties de jambes en l’air, que ce soit dans la chambre ou dans le salon, nous nous autorisions un petit coup d’œil sur nos écrans, au cas où il y aurait eu une urgence familiale.

 

Si Lolita avait prévu une petite trousse de jouets coquins, je n’avais emmené que mon rouleau de film polymère. Et on ne compte plus le nombre de fois où – comme hier - il a attendu aux pieds du lit que je me décide à attacher les poignets et/ou les chevilles de Ma Belle, à lui bander les yeux, ou encore l’immobiliser dans des positions acrobatiques, voire obscènes.


Le vibromasseur de Lolita était-il dans cette trousse ? L’avait-elle retrouvé bien caché qu’il était à son domicile ? L’idée d’en jouer m’a traversé l’esprit, avant d’en conclure égoïstement et peut-être avec prétention que je préférais m’y atteler et (j’espère) y parvenir. Je regrette simplement et à postériori de ne pas avoir posé la question. Lolita ne semble jamais en avoir trop, tout en affirmant en avoir toujours assez. C’est assez déstabilisant quand on doute de soi, de ses performances, mais c’est aussi faire fi de la montagne de bienveillance dont peut faire preuve Lolita.


Ce fut encore le cas hier. Lolita me découvrait avec douze kilos de plus depuis le mois de juillet (date de notre dernière rencontre), un moral amoindri par trop de contrariétés familiales, et une accumulation de fatigue par trop de mauvaises nuits. Forcément, et même si les sentiments sont toujours aussi forts, le corps finit par ne plus suivre ce que le cerveau réclame.


Mais après quelques heures, quand chacun a réintégré sa vie monotone, sa routine ; voir apparaître un « Je plane » sur sa messagerie, ça vous fait monter une vague d’émotion qu’il est difficile de masquer.

Heureusement, j'attendais que le film débute dans une salle obscure. Ma femme n'a rien vu de mes yeux embués.

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