Fatigué.
- sapionirique
- 30 janv.
- 9 min de lecture
En principe, je mets un point d'honneur à structurer ce que j'écris. Le fameux triptyque "thèse, antithèse, synthèse", ou pour les moins aguerris ; "introduction, développement, conclusion".
Aujourd'hui, j'ai juste envie d'écrire ce qui me passe par la tête. D'abord parce que vous êtes peu nombreux à me lire ; ensuite parce que ces mots sont avant tout lus par Lolita et que peu importe la forme, elle comprendra le fond.
Mes premiers mots illustreront le bonheur - pour ne pas dire la nécessité en ce qui me concerne - de retrouver Lolita ce vendredi en fin d'après-midi.
Comme je lui ai annoncé, je n'ai pas eu de surprise concernant sa tenue, je l'avais devinée : la dernière robe que je lui ai offerte, et les boucles d'oreilles, cadeau de Noël.
Dessous, je ne sais déjà plus. Je n'ai pas vraiment regardé. J'étais déjà perdu dans ses yeux, noyé dans ses baisers, ses caresses, les mots que nous échangions, et les plaisirs de nous dévêtir lentement ; et d’imaginer ce que nous nous apprêtions à faire.
Je ne pense pas qu'il soit facile par de simples mots d'exprimer le manque d'affection, de câlins et des plaisirs de chair. Je ne peux pas dire que je manque d'amour. Lolita m’en donne au quotidien à travers nos nombreux échanges par messagerie ou au téléphone. Je manque juste de stimulation des sens. Ceux qui me semblent d'ailleurs les plus importants dans une vie de couple : le toucher, l’odorat et la vue.
Je ne caresse plus personne exceptée Lolita depuis plus de 4 ans. Je ne trouve plus aucun parfum aussi enivrant que celui de Mon Amoureuse, et je n'ai plus la chance de pouvoir observer un corps de femme nue en dehors de celui de Lolita.
J'estime qu'il est donc légitime de ressentir une légère frustration quand on arrive à se retrouver elle et moi.
Malgré cela, quand on se retrouve dans notre chambre d'hôtel, je n'ai pas forcément envie de me jeter sur elle comme un mort de faim. J’ai plutôt envie de profiter de ces ultimes moments d’attente. Mais il faut bien l’avouer, il est bien rare que nous restions vêtus l’un à côté de l’autre dans une chambre close. Parce que nos désirs sexuels emportent toute notre sagesse sur son passage.
Un jour je ne lui laisserai peut-être pas le temps de se mettre à nue. Je la plaquerai violemment contre un mur et advienne que pourra. J'espère juste que ce jour-là, sa tenue ne sera pas trop résistante parce qu'il est fort probable que quelques lambeaux d'étoffe me restent entre les doigts, et même entre les dents !
Qu'elle prévoit également un rechange pour rentrer ; même si je pense que c’est déjà le cas depuis toujours.
Vendredi, lors de notre premier coït, j'ai joui comme rarement il m'est arrivé de jouir. D'abord parce que j'ai eu la satisfaction de constater que je bandais bien dur, même après de longues semaines sans avoir la moindre érection. Non, je n’ai que peu d’érections sans Lolita. Et je connais peu d’hommes qui ne s’en inquièteraient pas à l’aulne de la soixantaine.
Je suis persuadé que l’érection s’entretient comme pour toute activité physique. Quand on ne pratique pas, on perd l’entrainement, puis on finit par ne plus avoir les capacités pour ladite activité.
Même à regarder sur les réseaux sociaux (Bluesky en particulier, vous pouvez m'y retrouver) des photos ou vidéos très chaudes, tant que je ne me mets pas en tête que Lolita et moi en sommes les protagonistes, Popaul reste bien sage. Pourtant, bien souvent ce n’est pas faute de me dire : "Tiens ça il faudra qu'on essaye".
Bref j'ai joui sans retenue. Je crois bien que j'ai râlé puis crié tout mon plaisir. Il est fort probable même que sous mes affreux rictus de l'orgasme ultime, je n'aie pas présenté le plus beau de mes profils. M'enfin comme je ne me trouve pas particulièrement beau, je n'y prête que peu d'attention. Lolita pourrait par exemple me dire un jour : "Non mais t'as vu ta tête ? T'as vu ton ventre ? Tu vois même plus ton sexe !” ; que j'acquiescerai. Mais je sais qu'elle ne le pense pas. De toutes manières, les personnes qui se trouvent belles sont à mes yeux insupportables.
Oui, j'ai joui fort. Et j'ai vite senti que j'étais épuisé. Rien à voir avec la classique et inéluctable période réfractaire, non. La fatigue. Simple et implacable. Celle qui vous ôte toute inspiration, qui vous cloue au matelas au point d'en oublier que vous avez amené avec vous tout un attirail de cordes, de pinces, de menottes et autres jouets de toutes formes. Celle qui pourrait vous faire oublier que votre partenaire n'a pas pris autant de plaisir que vous ne venez d'en prendre, et qu'il serait opportun de lui rendre la pareille.
Le temps de quelques échanges avec Lolita, et de quelques caresses ; je me suis donc décidé à lui glisser ma main entre les cuisses. J'y retrouvais tout mon foutre encore chaud et dégoulinant de tant de mois d'abstinence.
J'ai toujours des idées coquines, j'ai seulement l'impression qu'il m'est de plus en plus difficile de les mettre à exécution. J'ose moins peut-être. Ou je n'y pense pas au moment où il faudrait que j'y pense. Je m'imagine pourtant énormément de scénarii avant nos rencontres. Ils sont d’ailleurs fortement alimentés par ma frustration.
C'est ainsi que j'ai rappelé à Lolita que je n'avais pas eu l'occasion de la voir porter son body zippé en simili cuir bien moulant. Elle n'a pas eu le temps de le mettre pour arriver avec, mais j'ai eu le plaisir de la voir l'enfiler juste devant moi. J'ai pu m'assurer de bien avoir fermer l'énorme fermeture éclair allant de son cou jusqu'à ses reins ; non sans imaginer le contact du métal froid sur son ventre et son sexe. Mais tout son buste venait de disparaître sous son body et le corps de Lolita me semblait alors inatteignable. Je remarquais cependant la pointe de ses seins percer. Il me semble que je n’ai pas résisté à l’idée de les titiller de mes doigts. Et je n'avais plus qu'une seule envie : reprendre nos caresses là où nous les avions abandonnées.
Hiver et mode "Marmotte" obligent en ce qui concerne Ma Belle, je la voyais replonger sous notre couette en reprenant place sur le dos, cuisses ouvertes, sexe offert à mes doigts. Et je les y glissais à nouveau. Lentement. Nos baisers langoureux et remplis de sentiments se muaient à ce moment précis en roulage de pelle exquis. Il ne me restait plus qu'à placer la pulpe de mes doigts en les recourbant sur son point sensible et à commencer à la branler en rythme.
Je restais alors attentif à ses réactions ; je scrutais son visage, la pigmentation de sa peau, la vitesse de sa respiration, la turgescence de ses mamelons que je n'hésitais pas à titiller encore de la pointe de ma langue, que j'aspirais, que je gobais, que je pinçais de mes lèvres. Ensuite j'ai senti son ventre se contracter, et mes doigts semblaient alors comme manquer d'espace. Au milieu de petits gargouillis, j'accélérais mes mouvements et je gagnais en amplitude. Les entrailles de Lolita s'affolaient et son corps était secoué de ses premiers spasmes. Il ne me restait plus qu'à faire pression où mon instinct m'y poussait, tout en faisant abstraction de la douleur qui m’envahissait les phalanges en contact direct avec le zip grand ouvert du body sexy de Lolita et qui semblait vouloir me déchiqueter les interstices des doigts.
La magie opère toujours. Lolita gicle. Lolita squirte. Sur ma main, mon poignet, tout mon avant-bras, puis sur les draps. Rares sont les fois où ils restent secs. Et je ne crois pas trop m'avancer en affirmant que Lolita adore ces moments tout autant que moi. Quel dommage que je ne puisse pas parvenir à lui donner autant de satisfactions avec ma langue, elle pourrait ainsi m'inonder le visage de son élixir.
Lolita non plus n'est jamais à court d'idées coquines. Pour la seconde fois de notre après-midi, elle quittait le lit pour se saisir de sa magnifique culotte à perles. Une culotte de style Brésilien qui lui couvre plutôt bien les fesses, mais où une simple guirlande de perles passe par l'entrejambe en venant se fixer dans un très joli nœud de ruban en satin, au niveau des reins. Si bien qu'il est possible de laisser le collier ainsi fixé, ou de le détacher pour en faire un jouet beaucoup plus intime. C'est de cette façon que nous l'avions utilisé la toute première fois.

Vendredi, quand Lolita est revenue se coucher, je me suis directement allongé sur elle pour un petit "crabouillage". Surpoids non assumé, je me suis senti obligé de lui demander si je n'étais pas trop lourd. Puis j'ai posé ma queue sur les perles. Je me suis frotter à son sexe comme un chien se frotte à votre jambe. Quelques minutes après, mon pieu s'y frayait un chemin, et à chaque coup de reins, je sentais les perles flirter avec la corolle de mon gland dans un délicieux mélange de douleur et de douceur.
J'avais l'envie de pousser de la pointe de ma bite toutes les perles dans le ventre de Lolita.
J'ai repris peu à peu mes esprits le nez dans le creux de l'épaule de Lolita. Essoufflé comme un bœuf. Elle me griffait les fesses et m’épluchais le dos. Moi, je lui léchais le cou. Elle craignait que je ne lui administre un beau suçon comme c'était arrivé une fois. Un suçon qu'elle masquait d'un foulard au travail pendant quelques jours, et qui éveillait aussi les soupçons de son entourage lorsqu'elle s'en débarrassait arrivée chez elle. "Un hématome résultant de la chute d'un livre d'une étagère"; qui pour croire cela si ce ne sont ceux qui ne veulent pas savoir ? Les miens croient toujours que je peux pédaler toute une après-midi aussi.
Lolita et moi on a dû se câliner encore bien plus que je ne m'en souviens. Oublier une partie de ce que l'on a vécu ne m'effraie plus du tout. J'y vois comme un signe de relâchement total dans mes actions et beaucoup moins dans l'analyse de ce que je vis. Cela dit, il me semble qu’elle et moi on a fait l'impasse sur ce que l'on aime plutôt beaucoup : le sexe oral. Et j'attends toujours mes suçons sur la queue.
Et puis bordel, combien de fois ai-je amené avec moi le film étirable d'immobilisation sans penser à l'utiliser ? Le jour où je vais mettre la main dessus, il n’aura pas fait le voyage pour rien !
Lolita m’annonçait sur le coup des 19H00 ou 19H30 avoir un peu faim. Elle mange si vite et si peu le midi que je le conçois totalement. Pour ma part, l’estomac ne me tiraillait pas encore. Mais je ne concevais pas non plus de nouveaux ébats amoureux. Pour être franc, j’aurais même dormi dans ses bras. Rien qu’une petite heure, histoire de recharger mes batteries. Peut-être pour profiter d’elle une ultime fois ce vendredi avant de nous séparer.
Penser puis avoir le courage de sortir du lit pour me munir d’un jouet sexuel, et lui soumettre un de mes scénarii coquins : par exemple ; lui bander les yeux, l’immobiliser au film étirable, allumer son sextoy connecté en mode « détection des sons environnants » afin qu’il vibre de plus en plus fort quand ses gémissements se feront plus intenses. Et moi de l’observer ainsi dans un piège des délices. Bander, me caresser en le lui racontant ce que je ressens, ce que j’imagine. Venir l’embrasser, la caresser là où elle ne s’y attend pas. Lui poser ma queue sur la bouche pour voir ce qu’elle en ferait. Lui lécher les seins, le ventre, les fesses et même l’anus. La prendre en photo avant de la prendre tout court.
Mais tout ça, ce sera quand je me sentirai moins fatigué.
Nous nous sommes contentés de rejoindre le petit restaurant où nous avons nos habitudes. Même s'il a changé de propriétaire, le diner y a été très honorable. Et nous y avons passé un très agréable moment. J'aime ce temps passé aux côtés de Lolita sans qu'il n'y ait forcément d'actes sexuels.
Je ne lui ai même pas proposé de remettre son body sous sa robe (il était plutôt bien humide pour qu'elle l'enfile à nouveau), ni même d'enfiler ses boules de geïsha en forme de cerises du Japon ; histoire de pimenter un peu notre repas. Je crois surtout que je n'y ai pas pensé, et c'était très bien comme ça.
Ce qui était moins bien, c'est que je n'avais presque plus la force en fin de dîner de tenir une conversation. En cherchant mes mots, mes idées dans toute la confusion de mon cerveau, j'en oubliais d'écouter Lolita. J'étais confus. Elle ne mérite pas ça.
Nous nous sommes quittés sur le parking de l'établissement. Les derniers baisers d'une longue série, les derniers câlins bien serrés l'un contre l'autre, avant de remonter chacun derrière notre volant, de belles idées plein la tête, et de doux parfums entre nos cuisses.
Même pas douchés cette fois ! D'ailleurs, en rentrant, mon chien m'a reniflé beaucoup plus que les fois précédentes. Il sait tout.
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