Je n'en pouvais plus de ce manque de présence physique. De ne pouvoir tout à la fois la voir, la toucher, la respirer, l'écouter, et m'en délecter.
Je revenais de vacances en famille et restais encore une semaine en congés, alors qu'elle s'apprête d'ici quelques jours à m'imiter ; et je ne m’imaginais pas la laisser partir sans tenter une nouvelle rencontre.
Lolita, au travail ; moi quelque peu coincé dans mes obligations familiales, il me fallait prendre des risques pour venir à elle, pour parcourir les 200Km qui nous séparent inexorablement.
J'ai annoncé à ma femme partir loin pour la journée, histoire de prendre du temps pour moi, histoire de pédaler sous d'autres cieux. Mais Lolita m'aurait annoncé être libre au dernier moment, je n'aurais pas donné un seul coup de pédale.
Je trouvais une place de stationnement à quelques mètres de la sortie de son bureau et je patientais en regardant dans mes rétroviseurs, excité par sa prochaine apparition, mais aussi par le petit risque encouru qu'elle soit aperçue par une personne de son entourage professionnel en train de monter dans la voiture d'un inconnu. D'un probable amant. Et que ses collègues, peut-être déjà avec la puce à l'oreille, ne continuent de construire lentement le puzzle de la vie finalement dissolue de la sage Lolita qu'ils croyaient connaitre.
Enfin je l'apercevais au loin venir à moi sur le trottoir opposé. Je vérifiais que personne n'était à ses trousses également. Pas obligatoirement un vicelard décidé à profiter de ses courbes affriolantes mises en valeur par sa démarche chaloupée sur ses escarpins, mais par un probable témoin.
Personne. Mais j'aurais compris qu'elle me fasse un petit signe pour me signifier que je devais rester discret et qu'on devrait se retrouver un peu plus loin, plus tard.
Ça n'a pas été le cas. Elle a traversé la route ombragée de platanes, m'a lancé un superbe premier sourire, puis s'est engouffrée dans ma voiture, libérant immédiatement une subtile fragrance sur le siège où là même s'assoit principalement la personne qui symbolise désormais pour moi l'insipidité.
Je me suis tourné vers elle et nous nous sommes embrassés. Mes lèvres chaudes se sont déposées sur les siennes, toutes fraîches d'une matinée de climatisation. Mais le feu de mes entrailles était loin d'être de glace déjà.
J'aurais pu lui demander de monter à l'arrière par exemple, de s'y déshabiller derrière les vitres fumées de mon véhicule. De m'y faire un strip-tease que j'aurais pu admirer dans mon rétroviseur. Je l'imagine bien me regarder fixement de ses yeux coquins et se caresser tout en se mordant les lèvres. Puis prendre des positions lascives, voire outrancières et me laisser découvrir toute son intimité. Et moi, concentré malgré tout sur ma conduite alors que je prends la direction d'un coin perdu ; la queue bien rigide coincée dans mon cuissard de cycliste.
Non. Sitôt assise, je quittais ma place de parking, et respectais son besoin de discrétion dans un quartier qu'elle arpente chaque semaine. Direction un coin pas tout à fait "perdu", mais plutôt tranquille, et surtout à l'ombre ; où nous avions comme prévu, l'intention de déjeuner ensemble avant tout. Je m'étais arrêté auparavant dans une boulangerie non loin d'un parc où il y a pratiquement 4 ans, nous nous embrassions pour la première fois.
Évidement, je ne résistais cependant pas à l'idée de la toucher, de la caresser, et j'en profitais pour relever la fente de sa longue et fine robe à fleurs pour qu'elle me révèle la plus sexy des cuisses.
Nous empruntions une petite route sinueuse du nom d'un peintre célèbre en papotant. En nous racontant tout ce que nous n'avons pas le temps de nous raconter via notre messagerie privée ou au téléphone.
Lolita connait une petite prairie avec de grands arbres où nous pouvions déjeuner tranquille, et c'est là que nous nous sommes installés. Sur un banc à l'ombre.
Tout en déjeunant, nous continuions nos échanges. Des mots, des regards, des caresses discrètes car nous n'étions pas les seuls à choisir ce petit pré ombragé, des baisers. Mes yeux ne cessaient de plonger dans le magnifique décolleté de Lolita où très vite j'identifiais un ensemble Aubade fuchsia. Et malgré sa menue poitrine, je me délectais de sa chair qui en dépassait, de sa fine et douce peau qui la recouvrait ; avec des envies d'y plonger mon visage, mes lèvres, ma main. D'humer ses parfums. De sentir ses doigts venir se poser sur ma nuque, puis appuyer sur mon occiput pour m'encourager encore davantage à la dévorer, comme j'aime la dévorer ; et pas uniquement sa poitrine.
Lolita a-t ‘elle, elle aussi ce genre de pensées ?
Le repas terminé, nous avions tous les deux envie et besoin.... d'un café !
Nous n'avions que quelques mètres à parcourir à pied pour nous retrouver sur une terrasse et l'y déguster.
Et l'heure de continuer de tourner, même si j'ai toujours cette sensation que le temps s'arrête dès que je suis à ses côtés. Si bien qu'il a fallu penser à prendre le chemin du retour pour qu'elle puisse retrouver son bureau en temps et en heure, même si ce n'est pas à la minute.
Je m'arrêtais sur un parking en plein soleil un peu plus loin que la rue où je l'avais récupérée quelques longues minutes plus tôt. Un peu moins isolé aussi. Si bien que mes idées de culbuter à la va-vite Lolita sur le siège arrière s'est vite estompé. En aurais-je été capable de toute façon ? Trop de chaleur, pas d'intimité, et pas assez de temps surtout. J'aime aller vite et baiser sans réfléchir quand justement on a tout notre temps ; parce que dans pareil cas c'est un jeu de soumission. Mais dans notre cas où les rencontres sont rares et nous sont donc chères, j'estime qu'il y a un minimum d'amour à donner.
Je me trompe peut-être. Mais partager ses sentiments ça ne peut se faire vite et bien.
Lolita a-t-elle cette même vision ? Quoiqu'il en soit, au moment de nous dire au revoir, elle exprimait son regret de ne pas avoir eu plus de temps pour nous deux, et en profitait pour glisser sa main sous mon maillot de cycliste, puis dans mon cuissard. Elle y trouvait ma queue humide de désirs et commençait à me branler lentement. J'adore ses doigts fins qui paraissent si fragiles et qui s'avèrent robustes et déterminés lorsqu'il s'agit d'agiter fermement mon chibre aux abois. Cette image m'excite tout de suite d'autant que Lolita continuait de me faire part de ses envies.
Je lui demandais cependant et avec bienveillance de cesser son va-et-vient envoûtant. Je n'aime pas non plus prendre du plaisir seul. D'autant plus en quasi-public et dans une voiture surchauffée ; et pas que par nos esprits concupiscents !
Nous nous embrassions alors fougueusement. Je me sentais presque désolé de ne pas avoir donné suite à l'envie de Lolita de me donner du plaisir. Je souhaitais cependant lui montrer combien moi aussi j'aurais aimé lui en donner, et je glissais à mon tour ma main sous sa robe légère pour atteindre son entrecuisse. Mes doigts y trouvaient une peau moite et je ne pouvais m'empêcher d'imaginer qu'il ne pouvait s'agir que de sa mouille. J'en bandais encore plus fort.
Ô oui ; comme moi aussi j'aurais aimé pouvoir passer un peu plus de temps en sa compagnie avant de la voir partir pour d'autres cieux le temps de ses vacances en famille.
Mais nuls doutes que ses pensées iront fréquemment vers moi. Aussi fréquentes que les miennes vers elle.
Je l'imagine déjà regarder fixement avec le regard perdu cette bille blanche tourner à contre-sens de la roulotte, et penser à ce joli collier de grosses perles que j'ai eu la chance de lui glisser dans les entrailles ; ou écouter les cartes rigides du croupier qui s'étalent une à une sur le tapis vert avec le même son que ma main s'abattant sur son cul en plein milieu d'une belle levrette.
En fait, n'importe quelle situation peut nous faire penser l'un à l'autre : la vue d'un lac sous l'orage, un simple hôtel d'autoroute, des fruits de mer, et même parfois des discussions avec nos proches ! Combien de fois ai-je voulu prendre la parole sur un sujet au départ quelconque, puis après avoir tourné ma langue vingt millions de fois dans ma bouche avant de décider de me taire plutôt que de commettre un impaire et amener les soupçons sur ma fidélité ? Combien de fois au contraire, j'ai retranscrit volontairement avec ma famille des propos issus des échanges avec Lolita. Je ne les compte plus. C'est mon petit kiffe à moi.
Bref, nous avons vécu ce jeudi un bien agréable déjeuner sur l'herbe, avec des idées bien coquines dans chacun de nos esprits dépravés. Et si nous n'avons pu et voulu nous adonner aux plaisirs de chair, c'est pour encore mieux nous y pervertir lors de notre prochaine rencontre.
Laissons Lolita profiter de son séjour d'abord.
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