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Comme un éclair

Jusqu'au bout j'y ai cru. J'ai cru qu'il ne pourrait que faire beau, parce que Lolita est mon soleil ; tout simplement. Mais la réalité a été tout autre pour cette nouvelle rencontre incertaine jusqu'au bout ; comme la plupart des rendez-vous adultères de ce monde sans doute.

Réchauffement climatique peut-être, mais hier ce sont les averses orageuses qui étaient annoncées. Le seul et unique jour de pluie prévu depuis des lustres alors que nous croulons sous la canicule depuis des semaines et que les restrictions d'eau sont légion : mardi 28 Juin 2022.


Quand nous nous sommes retrouvés sur le parking, le ciel se chargeait encore un peu plus, mais c'est comme si les eaux du lac empêchaient les nuages de se rejoindre juste au-dessus de nos têtes déjà remplies d'étincelles. Je suis venu l'embrasser par la fenêtre de sa voiture, je me suis délecté du goût de sa langue et de ses parfums.

Nous ne pouvions rester dans les parages, deux véhicules étaient garés sur le parking et la route à proximité s'avérait être assez passante finalement. Nous voulions du calme, de la solitude, un coin de paradis rien que pour nous.

Nous nous mettions d'accord pour prolonger notre route pour un quart d'heure supplémentaire et parvenir à ce coin perdu au bord du lac où j'avais déjà pu profiter d'une eau cristalline aux reflets vert turquoise.

Pas si perdu que cela puisqu'en pleine semaine une autre voiture était planté sur le petit échappatoire où se garer. Mais il était hors de question d'aller plus loin, Lolita avait déjà fait assez de kilomètres, et pour tout dire, nous étions pressés de nous étreindre, de nous embrasser, bref d'être seuls au monde.

Ma Belle quittait sa parure de bureau pour une tenue plus décontractée, puis nous récupérions chacun nos effets personnels dans nos véhicules et plongions dans le petit sentier pédestre qui nous menait au bord du lac. Nous nous installions sur une plage minuscule au fond d'une toute petite crique où nous ne pouvions apercevoir que la berge d'en face. L'endroit était désert. Et le ciel continuait de se charger.


J'ai pris Lolita dans mes bras et je l'ai serré fort. Plus fort, j'aurais pu l'étouffer, ou lui démettre une vertèbre. Puis nos lèvres se sont rejointes, mes mains parcouraient déjà ses bras nus, son visage, et se posait sur ce très sexy petit short "ras-du-cul" pour lui peloter fermement les fesses.

Nous n'allions par rester ainsi debout. Lolita s'est retournée pour installer une serviette et en se penchant je me suis régalé de découvrir son entrecuisse moulé, et la chair de ses fesses s'offrir à mon regard. J'aurais été moins habillé, et son short moins moulant, j'aurais pu la culbuter là toute suite, alors qu'elle fouillait dans son sac. Je me suis juste penché comme un enfant qui cherche sous les jupes, et je suis venu embrasser l'intérieur de sa cuisse, peut-être même la mordiller. L'idée d'un suçon m'a effleuré aussi.


Finalement je me suis assis sur la plage dans l'optique de me mettre à nu, mais Lolita est venu s'assoir toute habillée sur moi, de face. Comme ces étreintes sont enivrantes. Le temps semble s'arrêter et les paysages tout autour n'existent plus. Une seule chose compte, donner et prendre du plaisir, à l'un, à l'autre.

J'ai ôté le petit débardeur de Lolita sans faire examen du soutien gorge qu'elle portait. Pourtant, comme souvent, Lolita met un point d'honneur à se parer des sous-vêtements que je lui ai offert. Je n'en ai pris conscience qu'au moment de le lui dégrafer ; non sans difficultés.

Il est bien loin le temps où je faisais tomber un soutif de deux doigts.


Les premières gouttes de pluie commençaient à dessiner des cercles sur le lac à quelques mètres.


Lolita me déshabillait à son tour, entre mots doux, caresses et baisers. Mais retirer le bas quand on est assis l'un sur l'autre : pas évident ! Nous nous mettions debout pour finir de nous dénuder. Excepté Lolita qui gardait ses baskets. Mais pourquoi donc ? Trop pressée ?


Pressée de venir se coller à moi ? Pressée de coller son sexe contre le mien ? Je bandais, et je sentais que ma verge ne pouvait se dresser, si ce n'est en appui entre ses cuisses. Lolita se frottait et déposait déjà peut-être son humidité au sommet de ma queue. Nous nous mangions la bouche et nos désirs n'allaient pas tarder à exploser.


Il pleut.


Je salivais maintenant dans ma main pour masser les trésors de Lolita. Pour y titiller son détonateur. J'étais dos au lac, aussi moite que pouvait être chargée d'humidité l'air tout autour de nous. Et l'idée de reculer pour entrer dans les eaux claires accompagné de Lolita devenait intenable. Mais pas avec ses baskets !

Je l'invitais à les enlever. Elle aurait refusé, elle se baignait avec ! Mais elle a obéi. J'aime ça lorsqu'elle obéit. J'aime ça quand elle fait preuve de soumission, quand elle porte son collier d'appartenance, quand elle dit "oui" à tout ou presque. J'aime penser qu'elle n'a que moi, que je lui suffis alors que je pourrais même peut-être la partager. Mais pas tout de suite. Nous avons encore bien trop à apprendre l'un de l'autre, bien trop de plaisirs à découvrir et à nous offrir. Mais parfois le hasard...


Déchaussée, Lolita s'est jetée sur moi en mode "arapède", ce petit coquillage méditerranéen qui s'accroche aux rochers et qu'il est difficile de décrocher. J'adore ça. Elle adore ça. Si un jour on a la chance de pouvoir s'offrir une séance avec un photographe professionnel, c'est dans cette position que je veux être immortalisé avec Lolita.

J'ai fait demi-tour, et nous nous sommes enfoncés dans les eaux du lac.

Je me suis enfoncé moi aussi.


L'averse.


On s'est aimé tendrement. On a baisé fougueusement. Entourés d'une multitude de clapotis à la surface du lac et des premiers bruits de tonnerre au loin. Les oiseaux devenaient silencieux. Le temps s'arrêtait. Et je jouissais puissamment au moment où Lolita détachait son buste du mien pour offrir ses seins à ma vue et que j'imaginais à quelle profondeur mon pieu remplissait son ventre ; là juste sous mes yeux exorbités par l'orgasme.







L'eau était à bonne température, mais je ne manquais pas de m'enquérir des sensations de Ma Sirène d'eau douce. Elle était bien. Je l'étais donc tout autant qu'elle.

Nous sommes sortis de l'eau, restant nus sous la pluie qui s'intensifiait davantage. Mais toujours collés l'un à l'autre, inséparables. Des baisers, des baisers, encore des baisers. Je glissais à nouveau ma main entre les lèvres de Lolita et y enfonçais mes doigts à la recherche du point G. "Recherche", un bien grand mot ! J'y trouvais aussi mon foutre encore chaud et je prenais plaisir à l'étaler sur ses petites lèvres et autour de son clitoris. Puis je la branlais vigoureusement en lui léchant le cou, la joue, la bouche.

Lolita se laissait bercer dans le bien-être, la jouissance en gémissements à peine retenus. La tête renversée, je regardais des yeux mi-clos et prenais plaisir à lui en donner.

Rapidement je sentais la cyprine m'inonder les doigts et je lui secouais le con avec encore plus de vigueur. Je crois que j'aurais pu aller jusqu'à la soulever de cette main, qu'elle en redemanderait encore. Insatiable Lolita.

Période réfractaire envolée, je bandais comme un taureau, mais je ne voulais pas que cessent ses grandes effluences entre mes doigts, et j'imaginais assez bien son fiel lui couler le long des cuisses, jusqu'à imbiber le sable sous nos pieds.


Au loin, un mur d'eau.


Lolita reprenait ses esprits. Nous nous sommes assis l'un à côté de l'autre en tentant de nous mettre à l'abri afin de nous restaurer comme nous le prévoyons à chaque rencontre. Nous avons laissé l'orage passer. Recroquevillés, serrés et nos mains à la recherche du moindre contact charnel. Je n'aurais jamais cru qu'une tête posée sur mon épaule m'émeuve autant. Ça doit être ça le bonheur.


Nouvelle averse, fatidique.


Était ce l'excès de félicité ou le retour de la pluie, je sentais monter la tristesse en mon for intérieur. Cette météo mettait un terme à l'alibi qui m'avait permis de quitter mon domicile et sa routine en toute quiétude. J'aurais pu en verser une larme.

Je me suis reconcentré sur la joie d'être avec Lolita, écartant l'idée de lui avoir imposé pas mal de kilomètres pour peu de temps ensemble. Et il fallait bien maintenant que je lui annonce mon retour forcé à la maison.

Même envisager une dernière petite cabriole sur la banquette arrière de sa voiture demeurait impossible. Ça reste donc encore un de mes fantasmes. Je devrais peut-être en parler à un psy.


Je ne sais même pas pourquoi j'avais la crainte de décevoir Lolita. Elle comprend tout. Je ne sais pas si je suis capable d'autant de bienveillance.

Nous avons plié bagages. Le temps de remonter le sentier, nous étions bien trempés. Et j'ai recommandé à Lolita de se mettre vite à l'abri dans sa voiture. C'était ignorer si elle devait à nouveau se parer de sa tenue chic de bureau pour rentrer chez elle et ne pas éveiller les soupçons. Peut-être s'est elle arrêtée sur une aire d'autoroute pour cela ?

De mon côté je rangeais mes affaires dans mon coffre et venais embrasser une dernière fois Lolita assise à son volant. La pluie frappait mon dos, mais le contact des lèvres de mon amoureuse déployait le plus protecteur des parapluies.

Quand elle referma sa porte, j'enlevais mon tee-shirt mouillé pour prendre le volant torse nu.


Nous n'avions plus qu'à faire chacun de notre côté la meilleure des routes sous des trombes d'eau. Je crois que nous n'avons pas pu passer assez de temps ensemble pour avoir cette sensation d'allégresse à chaque fois que nous nous quittons Lolita et moi. Ce sentiment de planer de longues heures après l'amour.


Un rendez-vous à la vitesse de l'éclair par temps d'orage ; j'aurais dû m'y attendre. Mais c'est sans compter sur notre besoin à tous les deux de nous sentir revivre. Comme des gamins en pleine insouciance.

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