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sapionirique

Enfin.

16 septembre 2022, 16 décembre 2022. Certains pourraient croire que c'est un fait exprès. Mais non. 3 mois sans que l'on puisse nous voir, nous toucher, nous étreindre, nous embrasser, et nous retrouver seuls ; elle et moi, pour quelques heures. Des heures qui paraissent des secondes, mais Lolita et moi avons appris à nous aimer avec.


Allait-elle me trouver changé ? Indéniablement, je ne suis plus le même depuis mon intervention chirurgicale. Et je n'en suis pas encore sorti, il y a une petite complication.

Allais-je encore savoir l'aimer, lui donner du plaisir ?

Dès la première étreinte juste après avoir quitté nos véhicules sur le parking de l'hôtel, j'avais mes réponses.


C'est l'air empreinté que je la laissais régler la note de la chambre, ne cessant de me répéter que ce ne sont là pas du tout les méthodes des gentlemen dont je me réclame.

Les temps sont durs quand on ne travaille plus. Lolita le comprend, l'accepte. Elle sait qu'il y aura des jours meilleurs.

Puis j'ai pris sa suite dans l'escalier qui menait à notre chambre. D'habitude, j'en profite déjà pour glisser ma main sous sa robe ou sa jupe. Cette fois ci, j'ai eu du mal à suivre son pas.


Mais nous sommes tout de même parvenus à rejoindre la chambre. C'était un cas de force majeure !

Nos sacs posés, nous nous sommes collés habillés pour ne plus nous décoller de l'après-midi ou presque.


Longs baisers langoureux et mots doux. Effeuillage mutuels en toute quiétude. Avec patience même, afin de profiter de chaque instant.

Je me concentrais sur sa nouvelle couleur capillaire. Un délice visuel. Et je ne pouvais m'empêcher de laisser glisser mes doigts dans ses cheveux, lui toucher ses oreilles, ses joues, caresser ses lèvres quand ce n'était pas les miennes qui les recouvraient. Je m'impregnais de ses parfums depuis trop longtemps dissipés. De la douceur de sa peau.

Je lui otais son petit pull de Noël, brodé de fausses perles. Son tee-shirt caché en-dessous, puis son sublime soutien-gorge, pour la retrouver poitrine à nu.

Je trouvais ensuite la fermeture éclair de sa jupe, et la laissais glisser le long de ses hanches. Lolita quittait d'elle même ses escarpins et je n'avais plus qu'à enlever ses collants et sa culotte rouge flamboyante. A l'image du feu qui allumait mes entrailles. Pour ne pas dire "qui me faisait déjà bander" !

Lolita n'en était pas dupe. Elle se frottait déjà tout contre moi alors qu'elle entamait à son tour mon déshabillage.

Face à face. Nus. Collés. Enlacés. Muets (on ne parle jamais la bouche pleine) ; j'ai bien failli soulever Lolita du sol pour qu'elle vienne enrouler ses jambes autour de mes hanches en s'agrippant à mon cou.

C'était oublier ma condition physique, et Lolita me rappelait à l'ordre avec toute la bienveillance qui la caractérise.

Qu'à cela ne tienne, je pliais un peu les genoux et plaçais ma queue tendue sous son sexe. Je crois même que nous nous sommes frottés ainsi quelques minutes.


"Je crois" parce qu'ensuite j'ai mis un point d'honneur à profiter de l'instant présent.

Ce sont des instants trop rares, donc trop précieux.



Je me suis imprégné de chaque frisson sur sa peau, de chaque mouvement de lèvre, de chacune de ses respirations. De sa chaleur, de ses parfums, de ses sourires, de ses gémissements.

De son sexe que je dévore comme un gourmand avant de m'y glisser le plus affectueusement possible, avant que, lancés dans nos ébats les plus débridés, ça ne devienne une généreuse partie de baise.


Oui, c'est tout ça en même temps nous deux. Nous vivons chaque rendez-vous comme une nouvelle aventure.

Et quand cette fois ci j'ai demandé à Lolita d'ouvrir sur notre lit son sac de jouets et autres babioles BDSM, c'est moi qui me suis retrouvé poignets liés au-dessus de la tête et yeux bandés.

Allongé sur le dos, elle n'avait plus qu'à venir s'empaler sur ma bite. Genoux posés sur les draps, ou bien en appui sur ses pieds.

Plongé dans le noir, je n'avais d'autres choix que d'imaginer son visage déformé par les rictus du plaisir qu'elle se donnait. Et j'en étais presque plus excité que de le voir de mes propres yeux !

Petite surprise de ma Maîtresse du jour, je me retrouvais soudain avec son plug dans la bouche. Que me reservait-elle ? Etais-je en train de le lubrifier pour son intimité ou pour la mienne ? Questionnements et doutes, dépourvus de toute inquiétude. J'étais soumis et prêt à accepter ses caprices.

Lolita le sait, j'apprécie la stimulation annale. Et si je me suis offert un sextoy à des fins de massages prostatiques, ce n'est pas pour rien. Je suis curieux et ouvert à de nouvelles expériences. Ce n'est absolument pas un secret pour elle.

Finalement ce plug n'a jamais pris la direction de mon cul. Je le retrouvais en revanche face à moi lorsque Lolita, toujours empalée, s'est décidée à me tourner le dos.

Quelle vision excitante ! Je ne me laisse pas de l'imaginer en mode "toupie" ainsi embrochée sur mon pieu. Un pieu en spirale sur lequel elle viendrait se visser au plus profond de ses entrailles, à l'image d'un tire-bouchon qui pénètre dans le liège.


Nous nous sommes octroyés des pauses, bien évidemment. Nous ne sommes pas des bêtes... Quoique.

Il faut savoir se réhydrater, mais aussi discuter de tout, de rien. Rire aussi. Être en symbiose, et pas uniquement pour le cul.


Comme à chaque fois, les draps étaient trempés au moment de libérer la chambre. J'en tire toujours une certaine satisfaction personnelle, mais je n'en fais pas un but ; loin de là.

Si je ne suis pas au meilleur de ma forme en ce moment, j'ai senti assez rapidement que Lolita n'était pas au mieux non plus. Moins relâchée que d'habitude. Plus anxieuse certainement par rapport à mon propre état physique. Et certainement aussi encore plus tourmentée par son travail et sa vie de couple.


J'ose espérer que ces quelques heures passées ensemble lui donne un peu de quiétude, un peu de bonheur. Du moins autant que ce qu'elle peux m'en donner.

Mais une chose est sûre et nous sommes à l'unisson là-dessus : 3 mois, c'est bien trop long !




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