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sapionirique

Frustré puis comblé

Jusqu'au dernier moment, j'ai bien cru qu'il me serait impossible d'aller retrouver Lolita ; et ce après une trop longue attente. Pour elle comme pour moi. Il en est ainsi des couples illégitimes qui doivent jongler avec leur propre agenda et celui de leur entourage le plus proche pour pouvoir trouver un moment pour se retrouver.

Au final, je repoussais l'heure de notre rendez-vous coquin de trente minutes seulement, mais je ne pouvais faire autrement que de prévoir un retour à ma vie de routines bien trop tôt pour ne pas me sentir une énième fois responsable d'être l'initiateur de notre séparation. Heureusement, je sais que ce sentiment n'existe que dans mon esprit et que Lolita et moi appliquons ce qui est devenu notre slogan : "Comme on peut".


J'étais si pressé de la retrouver que je me trompais de chambre d'hôtel lorsqu'il a fallu rentrer mon code d'accès. La bonne porte se trouvait juste derrière moi, et quand elle s'est entrouverte quelques secondes plus tard, tous mes tracas se sont envolés d'un seul coup.

Lolita m'attendait allongée sur la couette du lit, sur le ventre, et me faisant face, en appui sur ses coudes, seulement ornée de son superbe nouvel ensemble de lingerie de dentelle blanche ; que j'ai immédiatement reconnu. A-t-elle eu entièrement conscience de la beauté de sa mise en scène ; je ne pense pas.

Pour dire vrai, si je n'avais pas été aussi pressé de venir poser mes lèvres sur les siennes, j'aurais pu rester quelques longues secondes debout juste derrière cette porte que je venais de refermer derrière moi pour observer le magnifique tableau qu'elle me présentait. J'aurais pu (j'aurais dû même, aujourd'hui j'ai ce regret) juste relever mon bras droit et porter mon smartphone devant mon visage pour réaliser une photo.


Pas pour moi. Pour toi Lolita. Pour te montrer Ô combien la lumière du jour tamisée par ce volet à demi fermé juste derrière toi, venait se poser sur tes courbes et les sublimer : Le galbe de tes mollets, la fermeté de tes cuisses, les rondeurs de tes fesses et la finesse de tes épaules, éclairés par cette lueur rasante ont fini d'aiguiser mon appétit.

Cette vision n'a duré que quelques secondes, mais l'image restera à jamais dans mon esprit. Une photo éternelle que j'aurais voulu partager avec toi. Ces mots y parviendront peut-être.





Mais il fallait vite que je l'embrasse. Mais n'allez pas vous méprendre ; si j'ai vite parcouru les quelques décimètres qui nous séparaient, j'ai pris tout mon temps pour ce premier contact charnel et magique. Comme une étincelle de chaleur, une shoot de je ne sais quelle drogue, mais quelque chose de puissant, d'indicible. Je peux même dire aujourd'hui que durant quelques secondes, le monde aurait pu s'écrouler, je ne m'en serais pas rendu compte.


Combien de temps s'est-il écoulé avant qu'elle ne quitte sa position ventrale pour venir s'assoir sur le bord du lit face à moi et que je me relève enfin pour reprendre un peu mes esprits ?

Car je les ai repris. Moins romantiques. Plus pragmatiques, mais ce n'était que pour quelques secondes : Il me fallait me laver les mains après avoir fait le plein de carburant pour venir rejoindre Lolita. Hors de question de lui administrer mes premières caresses avec des mains de garagiste !

Je crois que je n'avais pas encore eu le loisir d'essuyer mes mains que deux autres venaient se poser sur mes fesses, puis glisser sur mon ventre en me relevant le pull et la chemise, avant de venir vérifier l'origine de la déformation de mon pantalon.

Je me retournais lentement pour un câlin appuyé que nous attendions tous les deux depuis trop longtemps. Et nous nous sommes laissés porter par nos désirs.


C'est fou comme le temps semble long quand on doit se déshabiller. Et comme il passe vite quand on se retrouve sous les couvertures. C'est le besoin que j'ai assez vite ressenti au contact de la peau fraîche de Lolita contre la mienne, et je n'avais pas si chaud que ça également : Nous blottir sous la couette quelques secondes, quelle excellente entrée en matière.

Nous nous y sommes complètement dénudés, perdus dans nos baisers, dans nos caresses, dans nos premiers coups de langues, nos premiers coups de dents.

Lolita disparaissait sous l'édredon et je sentais rapidement la douceur de ses mains s'emparer de ma queue, ses lèvres chaudes s'enrouler autour de mon gland.

Pour aimer me glisser ainsi et administrer un cunnilingus, je ne sais que trop qu'il est possible de vite manquer d'air, surtout pour un claustrophobe comme moi. J'écartais alors un peu l'étoffe pour inviter Lolita à m'offrir son entrecuisse. Son corps semblait alors s'étirer vers mon visage. Mes mains se posaient en premier lieu sur ses mollets, ses cuisses, et quand son sexe m'apparut, déjà offert, mes doigts s'y glissèrent immédiatement. Puis ma langue pour le plus précieux des délices.


Je crois que rapidement nous nous sommes mis à température. La couette a valdingué et Lolita est venue s'empaler. Je crois pouvoir dire que c'est ce qu'elle préfère, et je ne veux surtout pas la priver de ce plaisir, puisqu'il est partagé. Si je n'éprouve pas tant que ça de stimuli sexuels ainsi, je me régale de la vue qu'elle m'offre. Quand je plante mes yeux dans les siens, j'y vois son extase. J'admire son ventre affûté faire de lents va-et-vient au-dessus du mien bien plus bedonnant. Je me régale de ses petits seins dressés qui semblent appeler mes mains, de ses tétons qui bandent rapidement et que je prends un malin plaisir à pincer. Que dis-je !? Je les maltraite ! Je les triture, je les presse. Et plus j'essaye d'infliger une douleur, plus Lolita s'abandonne. Alors j'insiste. Je lui tords les mamelons, je les étire, si j'avais plus d'ongles, je crois que j'irais jusqu'à lui griffer ! Il m'arrive de me relever parfois pour aller lui mordre, mais en pareil position j'ai encore moins de sensations puisque mon champ visuel est restreint à sa merveilleuse et sensible poitrine.

Moi qui ai tant été privé de ce bonheur primaire de pouvoir prendre un sein dans ma main aussi délicatement qu'on saisit un fruit trop mûr.

J'ai joui vite. De la voir rougir, excitée par le feu qui brûlait dans son ventre, de l'entendre gémir à chacune de mes stimulations de ses seins devenus martyrs. J'ai joui vite et intensément. J'ai joui vite et longtemps. Serge Gainsbourg comparait ses éjaculations à "une décharge de six milles volts" ; qu'il voyait petit ! Avec Lolita chacun de mes orgasmes est un Big-Bang. Et si beaucoup d'hommes sont atteints d'un état de bien être qui les ferait s'assoupir assez rapidement, je m'empresse de démultiplier les caresses afin de maintenir une attention. J'aime aussi continuer de partager des mots doux.


Et j'aime aussi manger quand j'ai le ventre vide, et accessoirement ouvrir une bouteille de champagne ! Lolita ne dit pas non. Elle ne dit jamais non d'ailleurs. Je crois que ça va me faire tout drôle le jour où elle va me refuser quelque chose. Mais je ne m'inquiète pas outre mesure, Lolita et moi avons (plus ou moins) l'envie de découvrir de nombreuses pratiques. L'ouverture d'esprit nous lie. Mais chaque chose en son temps. Et quand elle me déclare que pour l'instant je lui suffis amplement pour la faire monter au septième ciel, peut-être un jour souhaitera t ‘elle voir plus haut dans les cieux. Je ne suis pas pressé non plus. Je suis juste très curieux, mais lucide également. Bien trop de couples, légitimes ou pas, se brûlent les ailes à vouloir trop en faire ou trop vite.


Petites tartelettes aux légumes avalées, Lolita m'a fait la joie d'apporter mon dessert préféré : la Tropézienne. En moins de dix minutes, nos ventres étaient recouverts de crème, et bientôt ma barbe et ma moustache. Mon pieu aussi.

La toilette intime est vite devenue nécessaire. Je vous fais un dessin ?


Au fil du temps et des ébats, il nous devenait difficile de trouver un coin de couette sèche. Lolita ne s'en excuse plus, mais je sens toujours en elle comme un petit complexe issu de siècles de non-dits et de tabous sur le sexe et les plaisirs féminins. Encore aujourd'hui, il me semble que de nombreuses femmes qui se découvrent "fontaine" ont quelque peu des scrupules à l'accepter. J'ai pourtant comme la conviction que les hommes d'aujourd'hui estiment qu'une femme qui gicle est une femme qui a su se libérer du regard réprobateur de nos ancêtres qui ne comprenaient strictement rien à la cause féminine.

Une femme qui laisse jaillir ses plaisirs est une femme qui jouit, et quoiqu'on en dise, jouissez Mesdames !


Le temps s'écoulait encore, avec toujours l'envie de nous donner du plaisir.

Au sortir de caresses et de discussions, je me retrouvais allongé sur le dos de Lolita pour un "Crabouillage" en règle ; comme elle les appelle si joliment. Je posais mon sexe entre ses fesses, lui saisissais fermement les poignets pour lui tenir au-dessus de sa tête. J'en profitais pour plonger mon nez dans ses cheveux, pour lui mordiller le cou, les épaules sans qu'elle ne puisse m'opposer la moindre résistance. Et mon petit doigt me dit qu'elle aime ça.

Je sentais mon sexe gonfler de plus en plus et je me frottais alors sur sa raie du cul, déjà une petite idée en tête. Mais d'abord continuer à lui donner ce qu’elle aime : ma bite entre ses cuisses ! Et dans l'élan, je plongeais ma main droite sous son ventre pour lui branler le clito vigoureusement.

Ô comme j'ai aimé à nouveau ses petits gémissements juste au creux de mes oreilles. Comme j'ai aimé sentir son corps s'arc-bouter sous le mien. Sentir ses fesses se soulever comme pour me faire la plus belle des offrandes quand ma main s'agitait de plus belle dans son sexe. Trop excité, j'utilisais mon majeur pour guider mon pieu perdu dans les humidités de ma dulcinée. Jusqu'au moment où il n'a pu refreiner l'envie d'explorer sa petite lucarne.

Je me dégageais alors de ce dos si confortable et de ce cul si avenant pour saisir les hanches de Lolita et l'inviter à rejoindre le bord du lit pour la plus belle des levrettes.

Je lui plantais mon dard dans le con alors que mon pouce enduit de salive s'enfonçait dans son cul. Quelques minutes plus tard mon gland prenait la place de mon pouce. Puis tout mon sexe jusqu'aux couilles.

Mon expérience en la matière se réduit à peau-de-chagrin. Hier, je suis redevenu un homme comblé. Et je mesure ô combien le temps a filé sans l'être. Heureusement, Lolita en a pris conscience et me distille tous ces petits bonheurs avec tout le naturel et la simplicité qui la caractérise.


Je sentais que l'heure tournait. Que bientôt mon alarme allait retentir. Je regardais ma montre : plus que trente minutes. Je n'aime pas bâcler, surtout l'amour. J'ai annoncé à Lolita quelques minutes plus tard mon intention d'aller prendre une douche. Comme toujours, elle comprend mes impératifs. Après quelques baisers et caresses, quelques paroles et quelques rires, je me retrouvais dans la cabine à me savonner. Pas trop pour ne pas éveiller les soupçons de ma légitime persuadée que je m'adonne à toute autre activité que la tromperie.

Lolita m'y rejoignait très vite comme je m'y attendais. L'eau est son élément. Qui dit "cabine exigüe, dit "corps qui se collent". Et quand deux corps savonnés se rencontrent, glissent l'un contre l'autre ; il est fort probable qu'ils finissent par glisser l'un dans l'autre. N'ayant toujours pas l'envie de bâcler ce qui se présentait dans mon imaginaire, je plongeais illico ma main contre le minou glabre de ma belle Lolita, et ma langue tendue contre la sienne. Baisers fougueux, sans retenue. Morsures, aspirations. On s'est bouffé la bouche ! Et sans m'en rendre vraiment compte, je lui branlais tout aussi vigoureusement les entrailles. Je crois que je me suis vraiment rendu compte de ce fait quand j'ai senti son fiel couler entre mes doigts. Une liqueur encore plus chaude que l'eau de la douche. Et que ses lèvres tremblaient entre les miennes. Comme si elle pleurait.


Pleurer. J'étais persuadé que cela allait m'arriver au moment des retrouvailles hier. Trop de frustration accumulée durant de trop longues semaines. Trop d'incertitudes jusqu'au dernier moment. Il y a bien un moment où je vais craquer.

Enfin, aujourd'hui, rien qu'à écrire ces lignes, je me sens plutôt fort. Et je vais tenter de le rester jusqu'au prochain rendez-vous.

Je vais de ce pas m'en enquérir auprès de Lolita.

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