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Onze minutes

Je suis arrivé à l'hôtel avec une vingtaine de minutes d'avance. Le temps de monter le chauffage à 25°C dans la chambre, de me déshabiller et de m'allonger sur le lit avec ma tablette en attendant l'arrivée de Lolita. Je venais de lui envoyer un message lui mentionnant le numéro de chambre et son code d'accès.

Et je me suis dit : "Et si je lui proposais de visionner un petit film porno ?"

Je suis donc parti à la recherche d'une vidéo en streaming revendiquant un intérêt certain pour la gent féminine. Je ne voulais pas d'un gros film porno dégueulasse où les actrices se plient aux fantasmes de certains acteurs et réalisateurs, et sont carrément abusées ; pour ne pas dire violées, voire violentées.

Je suis tombé sur un film espagnol que j'ai commencé à regarder : deux femmes dans un sex-shop en train de s'interroger sur l'efficacité des objets sur une étagère. Puis je me suis levé pour me laver les mains et les réchauffer. Elles étaient glacées, et je les voyais mal se poser sur la peau à cette température-là. J'aurais pu faire pareil pour mes pieds que j'avais glacés également, mais je manquais de souplesse pour les glisser dans le petit lave-main de la chambre.


J'allais pour me recoucher quand Lolita est entrée dans la chambre. Je me suis retrouvé nu devant elle, la porte grande ouverte. N'importe quel client ou cliente aurait pu passer à ce moment-là et découvrir mon anatomie.

La porte s'est refermée derrière elle et nous nous sommes embrassés.

Je lui laissais ensuite le temps de poser ses sacs, de se désaltérer, et d'aller assouvir un besoin naturel. Pendant ce temps, je vidais le contenu de son sac de jouets érotiques sur le lit comme j'en ai pris l'habitude, puis je m'allongeais à côté.

Quand elle est revenue près de la fenêtre, je n'ai pas pu rester allongé. Je me suis levé pour revenir la serrer contre moi, et pour la déshabiller lentement. Je découvrais son joli pull rayé noir et blanc, avec de gros boutons de marin et une encolure asymétrique. Elle portait une de ses belles jupes noires moulantes et les escarpins achetés le mois dernier. En dessous, son dernier ensemble de lingerie fine. Et je n'oublie pas les créoles torsadées à ses oreilles.

Elle s'était parée ; pour mon plus grand plaisir ; des cadeaux que je lui ai fait depuis que nous nous connaissons. Et j'en suis toujours autant ému. Dommage, ce n'est pas moi qui ai eu le plaisir de lui offrir son pull.

Il ne lui restait plus que ses Louboutin aux pieds. Dix centimètres de talons pour que debout ; je puisse lui glisser mon sexe dressé sous le sien. Sans, ma queue se pose sur son ventre. Nous nous sommes frottés, face à face. L'idée de la soulever, qu'elle enroule ses jambes autour de ma taille et qu'elle s'empale, m'a bien sûr traversé l'esprit, mais mon dos est en disgrâce en ce moment. Je suis resté sage.

Et il n'y a pas que le dos en souffrance. Mon annulaire de la main droite est actuellement orné d'un beau pansement pour le protéger d'une plaie pas très jolie à voir. Un détail pour vous, mais pour moi ça voulait dire que pour branler Lolita il ne me restait que deux doigts alors qu'elle en supporte trois, selon l'élasticité des tissus. Michel Berger et Alain Souchon n’ont qu’à bien se tenir.

Je savais donc qu'il serait peut-être difficile de la voir se muer en femme-fontaine comme j'aime. Comme elle aime aussi il me semble.


Je l'invitais à s'allonger sur le lit et je venais m'allonger sur elle pour continuer de l'embrasser, de la caresser. Je m'imprégnais de sa présence physique, de ses parfums, de la douceur de sa peau, de la chaleur de ses mots, de ses caresses enivrantes.

Avant que je ne sente ses talons se croiser sur mes fesses et que ne puisse plus résister à leur étreinte, je glissais mon visage dans son cou, puis sur ses seins, son ventre ; jusqu'à ses chevilles. Je remontais ensuite jusqu'à son sexe pour le lui brouter.


Onze minutes. C'est le défi que nous nous étions fixés quelques jours auparavant lors de nos échanges de sextos. Onze minutes durant lesquelles je restais persuadé qu'elle ne parviendrait pas à se laisser aller aux plaisirs que je souhaitais lui donner. Onze minutes durant lesquelles je ne voulais pas la voir prendre la moindre initiative. Je ne lui demandais qu'une seule chose : se laisser faire et profiter. Elle aurait bien le temps plus tard de s'occuper de moi. Mais sur ces onze minutes de défi, je souhaitais garder la main.

J'ai amené son bassin au bord du lit, je me suis mis à genoux au sol en lui tenant l'arrière des cuisses afin que ses échasses de 10 cm pointent vers le plafond, et j'ai plongé mon visage vers ses trésors.




De ma langue, j'ai pu explorer tous ses recoins. J'ai pu tout déguster, tout lécher, tout sucer, tout aspirer, gober. J'ai bavé comme le loup affamé devant l'un des trois petits cochons. Je me voyais même avec la serviette à carreaux rouges et blancs autour du cou. Mes yeux étaient-ils exorbités ? Quoiqu'il en soit, ils se plongeaient autant que faire se peut dans le regard de Lolita, quasiment immobile après avoir tenté des caresses que je repoussais.

De mémoire, je lui ai juste laissé l'initiative de me tenir une main pendant que je me délectais de ses saveurs.


Lorsque j'ai estimé que le défi était largement relevé par Lolita, je me suis relevé pour revenir m'allonger sur elle. C'est la barbe pleine de son fiel, que je l'ai embrassée voracement, et qu'à mon tour je me suis laissé aller à ses caresses. Lorsque je me suis immiscé en elle, j'ai senti son sexe chaud et humide m'accueillir avec avidité. Je ne me suis pas fait prier pour y rester. Pour y bouger, pour y plonger avant d'en ressortir plus ou moins rapidement. J'ai laissé mon plaisir monter, en essayant de faire abstraction de la vidéo porno juste à côté de nous. La bande son nous laissait supposer que deux protagonistes féminines s'y donnaient aussi du plaisir et leurs gémissements n'étaient pas pour me déplaire. Je crois que Lolita non plus. Mais à un moment, je me redressais sur mes bras et décidais tout de même de mettre en pause la vidéo, car après avoir connu l'extase, les deux lesbiennes semblaient bien s'engueuler. Bizarres les films porno-soft espagnols.



Revenu à Lolita et à ses petits seins qui flottaient en cadence de mes coups de butoir, j'ai senti que j'allais vite jouir moi aussi. Je suis resté sur mes bras pour continuer d'admirer la plastique de Mon Amoureuse. Et au moment fatidique, j'ai interrompu le coït pour jouir sur son ventre, avec l'idée que mon foutre giclerait jusqu'à sa bouche, jusqu'à son visage, voire ses cheveux ! Que j'allais pouvoir l'inonder de ma stérile semence.

C'était sans compter sur la branlette de la veille au matin, lorsque Ma Chérie hantait mon esprit coquin alors que j'essayais de m'endormir après une nuit de travail, et qu'elle me sextotait des mots licencieux.

Je réussissais cependant à lui étaler ma liqueur sur son sexe, son ventre, jusqu'à ses seins ; avant de revenir me coller contre elle afin de glisser l'un sur l'autre en divins massages corporels.


Période réfractaire, mais pas tête en l'air. Si je venais de prendre mon pied, j'étais persuadé que mon plaisir n'avait pas été partagé. Je m'empressais donc de basculer sur le côté de Lolita et de multiplier les caresses alors que nous entamions une de nos nombreuses discussions de récupération. Rapidement, ma main se retrouvaient entre ses cuisses pour que mes doigts s'y agitent. Deux seulement. Pas assez pour la faire monter au plafond.


Je lui proposais donc un massage aux huiles qu'elle acceptait volontiers. Elle souffre des trapèzes et des muscles cervicaux et je tentais donc de la soulager. Lolita s'allongeait sur le ventre et je m'asseyais sur ses reins en la soulageant de mon poids en appuyant mes pieds sur le lit. Les petites contractures que j'ai pu sentir au début de mon massage ont peu à peu disparue. J'espère lui avoir fait le plus grand bien.

J'aurais pu poursuivre les massages où bon le lui semblait, mais elle n'insistait pas. Après avoir rebouché la fiole d'huile de massage, je m'allongeais alors de tout mon long sur son dos, en prenant bien soin de poser mon sexe sur la raie de ses fesses. Puis je l'embrassais dans ce cou désormais décontracté, puis sur ses épaules frêles. J'humais sa peau, ses cheveux. Et quand elle tournait assez son visage vers moi, je me précipitais pour venir l'embrasser à pleine bouche.

Sans m'en rendre compte, ma queue avait glissé du sommet de ses fesses à son entrejambe. J'avais maintenant son cul sur mon ventre, et je sentais que Lolita commençait à se trémousser sous mon poids en se frottant contre la couette.

Après un ou deux petits coups de reins, je me retrouvais à nouveau en elle, pour une de ces petites pénétrations peu profondes, mais si excitantes. Ma main passait sous son ventre pour la branler, mais aussi pour guider ma bite lorsqu'elle s'égarait un peu.

Après quelques longues minutes, je me redressais pour passer debout aux pieds du lit, et je l'attirais vers moi pour que Lolita me présente son cul.


La levrette est une de nos positions favorites. Lolita semble aimer la fermeté avec laquelle je saisis ses hanches ou ses bras pour les tenir fermement croisés sur ses reins alors qu'elle plonge la tête dans les draps pour atténuer ses gémissements. Elle aime aussi que je la pénètre entièrement, que je la culbute, que je la percute, avec force. Vendredi, j'ai carrément saisi ses épaules, et à chacun de mes coups de reins, je l'attirais vers ma queue. Si elle n'avait pas ce souci de cervicales, je me laisserais peut-être aller à la saisir par la tignasse, à lui relever la tête en arrière, lui ouvrir grande la gorge, et écouter ses râles sans retenue. Le miroir chez Georges aurait été un bon allié pour ce genre de fantasme.

Personnellement, ce qui me plait dans la levrette, c'est déjà tout ce qui précède, mais j'y rajoute le plaisir de pouvoir regarder ce qui me plait beaucoup chez Lolita : son cul. Je ne me lasserai jamais d'y poser mes mains, de le caresser, de l'agripper, de le gifler, de l'écarter pour qu'il me laisse apparaître son petit œil qui me serre si bien le gland.

Je me suis surpris à lui caramboler l'arrière train bien plus longtemps que d'habitude. J'ai même pris le temps de jouer du bassin de gauche à droite pour lui fouiller davantage les entrailles.


Au final, il me semble que l'on s'est retrouvé en 69 et que c'est à partir de ce moment-là que j'ai tenté une nouvelle expérience avec Lolita.

Je n'ai pas attendu onze minutes pour m'emparer de son gode fétiche et le lui introduire pendant que je n'arrêtais pas de lui bouffer le capuchon et lui lécher les lèvres déjà incandescentes. Puis je saisissais son plug anal. Quelques minutes après, seule la rosace en strasses sortait encore de son orifice, et je redoublais de léchouilles, de suçons, de morsures tout en agitant frénétiquement le premier gode.

Lolita était sous moi et je sentais son corps se tortiller. Aucun son ne sortait de sa bouche qu'elle avait pleine. Elle me gratifiait d'une de ses pipes divines que peu de femmes savent offrir. Je n'ai pas senti le moindre coup de dent sur mon cylindre.

Je saisissais alors son second sextoy, de diamètre un peu plus conséquent, avec dans l'idée qu'il vienne prendre la place du plug métallique que j'extirpais du séant de Lolita.

De son côté, Ma Chérie n'hésitait pas à se lancer dans un anulingus fort agréable après m'avoir titillé la rondelle de ses doigts. J'étais surexcité des sensations que Lolita me procurait, et à l'idée de lui proposer sa première double pénétration.

Mais il faut croire que je n'ai pas su y faire, ou que Lolita n'était peut-être pas disposée. En tout cas je n'ai pas insisté et je suis persuadé que c'était la meilleure des réactions à avoir pour nous donner une autre chance de parvenir à réaliser cette expérience. Peut-être. Pas d'obligations.


J'avoue qu'ensuite j'ai perdu un peu le fil. Je me souviens simplement que mon dernier orgasme a été ; et de loin ; le plus fort et le plus long. Des spasmes ont longtemps parcouru tout mon corps alors que je ne bandais déjà plus.

Je ne saurai dire si Lolita a connu un orgasme aussi intense. J’étais au Nirvana. Et j’espère qu’elle s’y est rendue à mes côtés. J’ai tellement besoin de partager ces moments de pur délice. Sans partage, il n’y a pas de bon amant. Sans remise en question non plus. Sans renouvèlement, sans nouveautés. Raison pour laquelle je prépare mes petits scénarii, mes petits défis.

 

On s’est retrouvés sous la douche, à défaut de baignoire. Avec plus de temps devant nous, on serait bien allé dîner. On aurait pu aller digérer en marchant un peu main dans la main en bord de mer. On aurait pu revenir à l’hôtel pour y refaire l’amour et baiser encore et encore. Ou bien juste nous serrer l’un contre l’autre, nous caresser, nous dorloter, nous embrasser, et finalement nous endormir.


Voulez-vous que je vous raconte notre réveil ?

...Une prochaine fois.


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