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sapionirique

Sages ?

Oui, toujours à l'heure pour nos rendez-vous. Et celui du 23 Avril dernier n'a pas dérogé à la règle. Une nouvelle fois, Lolita et moi nous retrouvions à l' hôtel quasiment en simultané : je fermais mon véhicule à clé lorsque sa voiture entrait sur le parking.


Initialement, nous aurions dû repartir avec l'une de nos deux automobiles. Nous avions prévu d'aller faire du shopping dans le centre-ville ; et pas n'importe quel boutique.

Quelques jours avant notre rendez-vous, j'ai pu admirer en magasin un bustier sans bretelles de chez Aubade à prix dérisoire vu que nous étions en pleine période de soldes. Après moultes recherches sur le web pour trouver cette pièce aux mensurations de Mon Amoureuse, je n'ai pu que constater qu'elle n'existait pas. La taille juste au-dessus oui. Et plutôt que de faire une bétise, Lolita et moi, lors de nos échanges de sextos, décidions que nous irions ensemble faire un essayage en boutique. Mais c'était sans compter sur notre empressement à nous consommer ce mardi. Plutôt que de reprendre la voiture, je réglais la chambre avant de nous empresser de la rejoindre sans attendre davantage.


Lolita doit s'en douter, je me régale de ces premiers instants de complicité dans les escaliers qui mènent à l'étage. Dès les premières marches, j'admire sa silhouette, sa taille fine, ses hanches chaleureuses, son superbe cul moulé dans sa jupe moulante, ses jambes galbées par le port de ses escarpins à semelles rouges. Souvent, ma main ne résiste pas à l'envie de venir palper ce corps de déesse. Souvent, je me contente de la contempler, non sans lui faire savoir que je la reluque et que déjà je la désire. Mais comme je l'écrivais, pas besoin de le lui dire, elle le sait. Peut-être même qu'elle en joue. Qu'elle se dandine un peu plus que la normale pour m'émoustiller encore plus.


Moi, secrètement, j'espère que nous devrons monter jusqu'au dernier étage pour que je puisse profiter au maximum du petit jeu de séduction de Ma Belle, et qu'arrivés tout en haut de l'escalier, dans les couloirs déserts, je me jetterai sur elle ; persuadé que la jeune hôtesse d'accueil au rez-de-chaussée ne nous aura pas quitté des yeux sur ses caméras de sécurité. Et qu'elle ne serait peut-être même pas contre une scène torride sur son écran de surveillance pour lui faire oublier le salaire de misère qu'on lui offre pour accueillir les couples illégitimes à longueur d'année. Idem pour les femmes de chambre chargées de changer les draps souillés pour d'autres immaculés ; j'aime les imaginer oreille collée à la porte de notre chambre et main au fond de leur culotte. Un peu de frivolité dans un travail bien terne.


Comme souvent, nous n'irons pas plus loin que le premier étage, et - comme vous pouvez le constater - c'est bien suffisant pour me mettre des tas de fantasmes dans la tête.


La porte de la chambre s'est refermée derrière moi. Nous étions seuls, nous étions ensemble. Plus de pensées vers la scrupuleuse hôtesse d'accueil, ni pour l'indiscrète femme de chambre. Juste Lolita et moi.


Une chambre minimaliste, pour nous donner ce qui nous manque le plus dans nos couples respectifs : de la tendresse, de l'affection, de l'amour, de la passion, des coquineries et beaucoup de plaisirs.


Sans artifices.

Parfois pour pimenter nos ébats, nous sortons nos jouets sexuels. Pas cette fois-ci. Pourtant il me semble bien qu'ils m'auraient été d'une grande assistance au moment où il m'était difficile de rebander.

Qu'est-ce qui peut bien se passer dans nos cerveaux de mecs quand notre queue refuse de montrer combien nous désirons encore notre partenaire ? Pour certains ça doit être la panique. Personnellement, je gère plutôt pas trop mal parce que Lolita est des plus bienveillante. Et je patiente en me répétant mentalement qu'il y a le désir, et il y a l'excitation. Apparemment on peut avoir le premier sans le second. Et il faut souvent peu de choses pour obtenir le deuxième.


Quand Lolita s'est laissée glisser le long de mon torse pour prendre mon chamallow en bouche, j'ai bien cru que j'allais vivre l'un de mes fantasmes.

Oui encore un fantasme : celui de regarder Ma Belle Suceuse s'emparer de mon membre mou à pleine bouche, et moi de le sentir se gonfler en elle. De lui prendre de plus en plus de place, de lui boucher le gosier, de lui titiller les amygdales. De l'obliger à saliver et de voir ma queue finalement bien dure entrer et sortir de sa bouche délicieuse, enduite et luisante de sa bave. Cerises sur le gâteau de la luxure, j'imagine ses jolis petits doigts tous fins s'emparer de mon scrotum pour le tirailler, me presser les testicules. Je crois même que je ne serais pas contre un ou deux doigts dans le cul.

N'y a t'il pas plus excitant ?


Quand j'y repense, je me souviens aussi que déguster l'entrecuisse de Lolita m'excite terriblement. Et lors de cette dernière rencontre, je m'en suis donné à coeur joie. Je crois même que je ne lui ai jamais aussi longtemps bouffer la chatte. Et puis fixer mon regard dans le sien pour lui délivrer des messages concupiscents, croiser nos phalanges, et mesurer toute l'intensité de nos émotions. Qui refuserait un tel délice ?

Pas moi. Surtout si c'est pour me faire remonter le pieu un peu plus vite, un peu plus dur.



Une bonne levrette aussi c'est très excitant. Lolita l'apprécie également il me semble.

J'adore observer son cul juste sous mes yeux. Poser mes mains dessus, ou lui attraper les hanches. Lui écarter les fesses. Découvrir ses orifices, les caresser, les lubrifier ; tantôt avec ma salive que je laisse filer de mes lèvres directement dans son sillon, tantôt des gouttes qui ne cessent d'apparaître au bout de mon gland et que je viens déposer délicatement sur ses muqueuses. Avoir envie de les combler toutes les deux. De mes doigts, de ma queue. De son jouet connecté, d'un de ses godes.

Et nous ne nous y sommes pas adonnés. On y a pas pensé, on a pas eu le temps.


Cette fois-ci, on s'est aimé comme un vieux couple éperdument amoureux. Ce n'est pas pour me déplaire. J'aime la tendresse de nos ébats aussi. J'aime les émotions que nous partageons. Notre complicité. Notre sincérité. Nos échanges.

J'aime les draps toujours humides que nous laissons derrière nous. J'aime ce brouillard qui m'entoure encore des heures lorsque je reprends la route vers ma vie de routine.


Que jamais tout cela ne s'arrête. Mais surtout que cette petite sagesse naissante dans notre relation ne nous gagne pas trop. Qu'un peu de folie demeure. Qu'un peu de jeux, de coquineries, d'expériences et d'initiatives viennent se glisser dans notre sexualité, sans que cela ne soit du calcul.

Je n'écris d'ailleurs plus de scénarii comme il m'arrivait d'en prévoir avant de retrouver Lolita auparavant.

Suivons nos instincts.


Non, pas encore sages.









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